« La vérité suprême de la vie est dans l’art. »
Marcel Proust
Aimeriez-vous vivre le temps d’un séjour en compagnie d’une œuvre originale de Jacques-Emile Blanche, Giovanni Boldini, Jean Béraud, Eduardo Leon Garrido ou encore Jean Cocteau ?
Choisissez la chambre dans laquelle elle est présentée et votre souhait sera satisfait.
La scène intrigue. L’artiste a pris comme sujet d’inspiration, son assistante préparant un modèle pour la pose. L’assistante fixe délicatement une pipe dans la bouche du modèle qui, bizarrement, semble se laisser faire, le regard absent et le teint blafard. Une étrange coupure se devine au niveau du cou. Tout s’éclaire ! C’est un mannequin articulé, préparé pour une pose future, avec un modèle vivant cette fois…
Ce tableau est présenté dans la Suite Junior Princesse Mathilde.
Au centre du tableau, assise mais pas alanguie, plutôt cambrée dans son corset qui laisse entrevoir un peu de peau nue, l’élégante aux bras laiteux minaude dotée de son éventail. Sa jupe relevée laissant apparaître ses jupons, elle regarde le peintre tandis que son pied déchaussé repose sur un coussin moelleux. De sa main gauche, elle semble tapoter l’accoudoir : la précieuse attend. Sur la console, une statue de nu féminin, comme un clin d’œil à ce qui va suivre…
Ce tableau est présenté dans la chambre De Luxe Amélia, Reine Naples.
La tenue bois de rose fait ressortir le regard sombre, le sourire à peine esquissé confèrent à cette jeune femme un charme mystérieux. Tout est subtil dans sa mise : une rose pourprée dans les cheveux, un délicat joyau fixé par son ruban de velours noir, de fines boucles d’oreille et, fait inhabituel pour l’époque, une main dénudée qui laisse voir une bague à l’annulaire. Destinée à renvoyer au visage laiteux un reflet diaphane, son ombrelle est plus qu’un accessoire : c’est un véritable symbole d’élégance, qui atteint son apogée durant le Second Empire.
Ce tableau est présenté dans la chambre De Luxe Hélène Standish.
De quel boudoir secret s’échappe-t-elle, cette jeune femme aux rondeurs appétissantes ? L’été est là, dans toute sa sensualité. L’artiste rend avec délicatesse la chaleur du soleil qui perce le sombre feuillage, dans un véritable rideau de verdure. La coquette retient d’une main sa robe blanche, dans un moment suspendu, où flotte un subtil parfum de mots d’amour, de caresses et de baisers volés. En cette fin de siècle, l’heure est à la bagatelle et la Parisienne a plus que jamais la réputation d’être une femme légère…
Ce tableau est présenté dans la Suite Junior Colette.
Retirée sous les frondaisons, les yeux baissés, une rose à la main, cette élégante se laisse aller à quelques rêveries mélancoliques, sous l’œil indifférent de deux angelots en pierre qui batifolent. Si sa mise relève d’un autre temps, il n’en est rien de la pose. Le peintre s’amuse en installant la belle dans une posture peu conventionnelle, pieds relevés sur le banc, dans de pimpants souliers à talons rouges et une robe en soie chatoyante et dorée. Au loin, on entend les murmures de la fête…
Ce tableau est présenté dans la Suite Junior Comtesse Greffulhe.
La moue est boudeuse, les yeux bleus et le visage tendre. Le jeune homme possède un charme irrésistible, celui d’une jeunesse encore pleine d’interrogations et de promesses. Comme bon nombre de Parisiens, ce dandy aime passionnément l’opéra, le théâtre et le bal, au cœur de la vie collective depuis deux siècles. Il fréquente les gloires de la capitale, mais peut-être aussi les « fleurs de pavés » du Palais Royal, à la frimousse coquine et toujours bien mises malgré leurs faibles ressources…
Ce tableau est présenté dans la chambre De Luxe Robert de Montestquiou.
Très élégante dans sa robe à col fourrure typique des années folles, Marthe Chenal prend la pose. Sa gaine élastique gomme son bassin pour lui dessiner une silhouette longiligne bien de son temps, tout comme son chapeau cloche posé sur ses cheveux coupés à la garçonne. Décrétée par la presse internationale « plus belle femme de Paris », la célèbre chanteuse lyrique apprécie à juste titre son portrait…
Ce tableau est présenté dans la chambre De Luxe Comtesse Potocka.
Bien qu’honorable, on a trop souvent réduit le talent de Madeleine Lemaire à son goût pour les roses. Cette scène de genre le prouve. merveille de composition et de coloris. Détail troublant : le visage à peine esquissé d’une femme souriante qui semble la regarder apparaît sur le mur. Est-ce un repentir de l’artiste ou un désir d’illustrer les rêveries de la pianiste… ?
Ce tableau est présenté dans la Suite Junior Madeleine Lemaire.
Cette aquatinte célèbre la virtuosité du peintre et son incroyable capacité à brosser le mouvement et la grâce, d’un coup de pinceau hardi, sinueux et fluide. Giovanni Boldini a capté l’élégante en pleine conversation. Derrière elle se devine un piano droit, comme un clin d’œil de l’artiste qui fut un mélomane passionné.
Ce tableau est présenté dans la Suite Junior Léontine de Caillavet.
Qui est ce Monsieur Darquier qui fixe le peintre d’un regard énigmatique ? Ce portrait d’homme séduit par sa qualité picturale. De Victor Hugo à Léon Gambetta, de Louis Pasteur au duc d’Aumale, Léon Bonnat est le maître du portrait : pas moins de deux cent personnalités de son temps défilèrent dans son atelier.
Ce tableau est présenté dans la chambre De Luxe Charles Haas.
Elle raffole du théâtre qui lui permet de parader dans ses plus belles robes, celles qu’elle ne porte qu’en soirée, car le temps est à la simplicité : le vent du 1er Empire a emporté crinolines et jupes à cerceaux, si difficiles à ranger dans sa grande malle, achetée chez Louis Vuitton. Pour ce portrait en pied, elle a revêtu une somptueuse robe de taffetas rose, de gaze blanche et de dentelles délicates…
Ce tableau est présenté dans la Suite Junior Sarah Bernhardt.
Dans une étude biographique, Emile Zola semble avoir écrit ces mots pour ce portrait de Manet : « Les cheveux et la barbe sont d’un châtain pâle ; les yeux, étroits et profonds, ont une vivacité, une flamme juvéniles ; la bouche est caractéristique, mince, mobile, un peu moqueuse dans les coins. // Et si du visage nous descendons à la personne, nous trouvons dans Edouard Manet un homme d’une amabilité et d’une politesse exquise, d’allures distinguées et d’apparence sympathique. »
Ce tableau est présenté dans la Suite Junior Edouard Manet.
Elle avance à petits pas, chaudement enveloppée d’un manteau au col de zibeline. Cette élégante a-t-elle autant de plaisir à regarder qu’à être regardée ? Dessiné à la pointe sèche, ce portrait en pied délicat et gracieux révèle le talent de celui qui connut de son vivant un succès international. De son trait souple et juste, Helleu, roi du portrait mondain, savait capter avec tendresse les plus belles femmes de la haute société de son époque.
Par un bel après-midi d’été, une femme lit à l’ombre de grands arbres, indifférente à l’imposante sculpture scellée sur un socle. Le pinceau de l’artiste brosse à large traits les feuillages traités en camaïeux de vert, qui enveloppent la silhouette dans une douce harmonie. Au loin, des personnages de blancs vêtus que l’on imagine installés sur des chaises apportent un peu de mouvement à cette scène bucolique et sereine.
Ce tableau est présenté dans la chambre De Luxe Claude Monet.
La scène est charmante, la composition parfaite. Assise au bord de la rivière, sans doute le Loing –l’artiste vécut et travailla de longues années à Grez-sur-Loing–, une femme chapeautée et gantée rêve. Une touche souple, des ombres ajustées, des jeux de lumière filtrant à travers les feuillages, une scène en pleine nature : l’artiste fait bien ici œuvre impressionniste. Sur la gauche de la toile se devine une barque, comme une invitation au voyage.
Ce tableau est présenté dans la Suite Junior Auguste Renoir.
Dans un décor riche de tonalités sombres et sophistiquées, la robe jaune de cette jeune femme élégamment chapeautée apparait comme un rayon de soleil. Négligemment accoudée à une commode, elle contemple une sculpture qui semble l’interroger. A gauche de la composition se devinent des fleurs, métaphore visuelle à Baudelaire et à ses Fleurs du mal. Le peintre a dessiné une ombrelle, précieux accessoire que toute femme de son temps se doit de posséder. On l’espère « de la même nuance que l’effeuillaison des pétales de sa robe »… (Marcel Proust)
Ce tableau est présenté dans la Suite Junior Charles Baudelaire.
Elle resserre d’une main le col en fourrure de son manteau de velours écarlate. Toute de tension érotique retenue, cette femme toise le peintre de ses yeux de braise, ourlés de longs cils. Il y a quelque chose de farouche dans son air. Quelle présence ! Le peintre l’a enveloppée d’un flamboyant manteau rouge : un rouge aussi intense que le regard de la belle espagnole.
Ce tableau est présenté dans la chambre De Luxe Anna de Noailles.
Une femme dénudée s’installe devant son miroir. Elle refait son chignon tout en conversant avec ce qui semble être une vieille femme assise à sa droite, vraisemblablement sa dame de confiance. On ne peut s’empêcher ainsi de songer à Nana…
Ce tableau est présenté dans la chambre De Luxe Emile Zola.
Il faut une certaine habileté pour tenir dans une même main crayon et cigarette. Trois doigts pour coincer le crayon, deux pour retenir la cigarette dont la cendre va bientôt se répandre sur le sol. Ce dessin comme un autoportrait. Dans quelques instants, peut-être, un poème va naître :
Parfois la nuit en forêt
Le voyageur perdu voit
Une bonne lumière et court
Le cœur rempli d’espérance
Jusqu’ la maison de l’ogre
J.Cocteau
Soleil d’après-midi, vaste ciel bleu, immensité marine : la palette est lumineuse, la touche annonce l’impressionnisme. Entre le sable et la mer, la fine jeune fille qui se promenait sur la plage, fait une pose, son chien couché à ses pieds. Elle ferme les yeux, respire l’air marin. A quoi pense-t-elle ? Au loin une voile et des mouettes. Dans La Recherche, les mouettes sont des métaphores des jeunes filles en fleurs se promenant sur la plage.
« Foulant le sable, ce premier soir »
Albertine sera donc « marine comme une mouette…»
Ce tableau est présenté dans la Suite Junior Marcel Proust.
S’amusant de son ami peintre qui immortalise les élégantes du Second Empire, Emile Zola parle des « délicieuses poupées de Toulmouche. » Avec sa longue robe soyeuse, ses gants et son châle de dentelle qu’elle vient de jeter négligemment sur un fauteuil pour mieux se saisir du billet glissé dans le bouquet de roses, cette brune à la beauté piquante est sans doute amoureuse. Car sans amour, point de Parisienne…
Ce tableau est présenté dans la chambre De Luxe Marcel Proust.
Ce portrait original de Marcel Proust, réalisé à la toute fin du XIXème siècle, nous propose une vision sobre et raffinée de l’auteur de La Recherche. Elève et disciple du peintre symboliste Gustave Moreau, Jacques Aymer de la Chevalerie reprend ici des codes réalistes, associés au souvenir symboliste de son maître, pour livrer une œuvre sans fard, pourtant dotée d’une élégance indéniable. Proust y garde ses cernes, marqués sans timidité sous l’éclair d’un œil vif, fixant le spectateur. L’ajout de bagues, non observées sur les photographies connues de l’auteur, apporte une note fantaisiste, définissant parfaitement l’ambiance fin de siècle à laquelle Marcel Proust appartient, chargée de douce désinvolture et de mélancolie radieuse.
Ce tableau est présenté dans la Suite Executive Marcel Proust.
Elève de Gervex, disciple de Manet et de Degas, Jacques-Emile Blanche, peintre du plus célèbre portrait de Marcel Proust conservé au musée d’Orsay, fréquenta la haute société de son temps. Il présente ici ce portrait d’un homme de qualité au nœud papillon à la mine rosé et au sourire jovial.
Ce tableau est présenté dans la Suite Executive Marcel Proust.
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